Loi du 28 mars 1882
Obligation de lenseignement primaire de six à quatorze ans. Pour les sourds, muets et aveugles textes à venir. Pour ceux instruits chez eux trois passages de vérification : 8, 10 et 12 ans.
Loi du 15 avril 1909
Apparition des classes de perfectionnement pour les enfants arriérés. Pour les écoles élémentaires enfants de 6 à 13 ans. Pour les écoles autonomes enfants jusqu'à 16 ans (pour lenseignement professionnel). La structure internat est spécifiquement pour les enfants trop gravement atteints. Cette loi parle dun diplôme spécial créé pour lenseignement des arriérés.
Les observations seront consignées sur un livret scolaire et sanitaire individuel. Une commission (composée de linspecteur dAcadémie, le directeur ou maître de perf et dun médecin) détermine quels sont les enfants qui ne peuvent être admis ou maintenus (avec un représentant de la famille).
JO du 24 juillet 1957
Création détablissements privés pour mineurs aveugles et sourds-muets (de 1942 à 1946 on crée le certificat daptitude à lenseignement pour les sourds-muets et aveugles).
Création détablissement pour épileptiques.
Ordonnance 59-45 du 6 janvier 1959
Lobligation dinstruction jusqu'à 16 ans.
Circulaire n°65-348 du 21 septembre 1965
Modalités de scolarisation des enfants inadaptés
Il faut désormais assurer la scolarisation des enfants inadaptés pour tous les niveaux denseignement et déterminer le volume et les types détablissements nécessaires pour assurer dans des conditions efficaces cette scolarisation.
Une classification des principaux types dinadaptation :
Les enfants et adolescents déficients intellectuels. Seuls les débiles légers y sont accueillis avec dispense dun complément denseignement général et un enseignement préprofessionnel et professionnel.
Dans le second degré :
Dans les secteurs urbains, création dunités spécifiques à certains des CES (qui seront créés pour répondre aux besoins nés de lobligation scolaire). Si le CES a plus de 600 élèves, construction dun bloc supplémentaire (classes + ateliers). Ce dispositif relèvera du premier degré.
Les écoles nationales de perfectionnement (internat) accueillent des débiles légers, des débiles moyens ainsi que les cas sociaux et les situations familiales nécessitant un placement.
Pour les déficients sensoriels, infirmes moteurs création de classes annexées à des établissements scolaires ordinaires, ou établissements spécialisés avec internat.
Les classes annexées ne doivent être créées que dans des agglomérations importantes.
Circulaire n°IV-67-530 du 27 décembre 1967
Création des sections déducation spécialisée dans le cadre des CES
Les SES accueillent 90 élèves déficients intellectuels provenant des classes de perfectionnement. Elles assurent un enseignement général ainsi quune formation préprofessionnelle et professionnelle. Les élèves de moins de 14 ans reçoivent à plein temps lenseignement défini par larrêté du 12 août 1964 (éducation physique, éducation gestuelle et psychomotrice par le biais des travaux manuels éducatifs). Classes de 15 élèves.
Les élèves de plus de 14 ans reçoivent une formation générale et une formation préprofessionnelle avec des stages.
On parle dinstituteurs spécialisés détenteurs dun CAEI.
Le responsable de la SES est chargé de lorganisation pédagogique, de la discipline générale, de la coordination des activités concourant à léducation, à la formation professionnelle et à la bonne insertion socioprofessionnelle des adolescents. Il assure 6 heures de VSP.
Les instituteurs spécialisés peuvent enseigner léducation physique, les travaux manuels, le dessin industriel, des éléments de technologie et danalyse du travail, ainsi que la législation ouvrière.
Les professeurs de collège peuvent intervenir en dessin, éducation musicale, travaux manuels éducatifs, enseignements ménagers et éventuellement léducation physique.
Les élèves recrutés sont des déficients intellectuels légers (QI entre 65 et 85 en principe) ne présentant pas de handicaps associés importants.
Le recrutement se fait par le biais dune commission médico-pédagogique départementale après proposition des commissions médico-pédagogiques de circonscription.
Circulaire n°70-83 du 9 février 1970
Prévention des inadaptations. Mesures de prévention. Groupes daide psychopédagogique. Sections et classes dadaptation
Les GAPP sont constitués dune psychologue et un ou plusieurs rééducateurs ayant la charge dun ou plusieurs groupes scolaires. Ils interviennent sous forme de rééducations psychopédagogiques ou psychomotrices pratiquées individuellement ou par petits groupes dès les premiers signes qui font apparaître chez un enfant le besoin dun tel apport. Ils permettent aux élèves de mieux sadapter (la classe dadaptation fermée doit permettre de réintégrer une classe normale).
Création des sections ou des classes dadaptation :
On leur propose une adaptation de laction éducative.
Création des classes dadaptation au niveau élémentaire :
Création des classes dadaptation au niveau du second degré :
Pour les élèves dintelligence normale en situation déchec scolaire global ou électif pour des raisons dordre relationnel. Classes dont la vocation est de soutenir une action thérapeutique précise conduite simultanément par une équipe médico psychopédagogique compétente (CMPP, centre de rééducation ) et de favoriser la résolution de problèmes affectifs qui compromettraient la scolarité de lélève et de constituer une postcure permettant une réadaptation progressive à lenseignement normal (cycle de 6ème à la 3ème) et même dans les lycées (second dadaptation).
Laccent est mis sur les disciplines de base : mathématiques, français, activités physiques et sportives et activités créatrices.
Ladmission des élèves est supervisée par les commissions médico-pédagogiques.
Le cas de chaque enfant est examiné en réunion de synthèse au moins une fois par trimestre. Dans tous les cas, à la fin de lannée scolaire, un examen général des progrès est accompli.
Circulaire n°74-148 du 19 avril 1974
Elle fixe le nombre dheures hebdomadaires des instituteurs et personnels spécialisés.
24 heures en SES avec 1 ou 2 heures de synthèse.
Loi n°75-534 du 30 juin 1975
Loi dorientation en faveur des personnes handicapées
Dés le premier article le législateur met laccent sur le fait que la prévention et le dépistage des handicaps mais aussi les soins, léducation, la formation et lorientation professionnelle, lemploi, la garantie dun minimum de ressources, lintégration sociale et laccès aux sports et loisirs du mineur ou de ladulte handicapé deviennent une obligation nationale. La politique dintégration débute donc avec cette loi.
Ceci est fait en vue dassurer aux personnes handicapées toute lautonomie dont elles sont capables. A cette fin, laction poursuivie assure chaque fois que cela est possible de les accueillir et de les maintenir dans un cadre de vie et de travail ordinaire.
Dispositions relatives aux enfants et aux adolescents handicapés.
Il sagit principalement de dispositions relatives à léducation spéciale dans le but de prévenir ou de réduire laggravation du handicap. Les enfants handicapés sont soumis à lobligation éducative quil sagisse dune éducation ordinaire ou, à défaut, dune éducation spéciale (dispensée dans des établissements ordinaires ou spécialisés). Létat prend en charge les dépenses d enseignement et de première formation professionnelle des enfants et des adolescents handicapés : soit, de préférence, en accueillant tous les enfants susceptibles dêtre admis malgré leur handicap dans des classes ordinaires ou dans les classes, sections détablissements, établissements ou services relevant du ministère de léducation ou de lagriculture, dans lesquels la gratuité de léducation est assurée, soit dans des établissements spécialisés privés.
Dans chaque département est créée une commission de léducation spéciale. Cette commission désigne les établissements ou services qui correspondent aux besoins de lenfant. Les décisions de la commission simposent aux établissements scolaires ordinaires et aux établissements spécialisés. Seuls les parents ou responsables légaux de lenfant peuvent refuser ces décisions.
La commission attribue lallocation déducation spéciale (selon un barème définit par la sécurité sociale). Les décisions de la commission doivent être motivées et faire lobjet dune révision périodique.
Dispositions relatives à lemploi
Des primes sont accordées aux chefs dentreprise formant des apprentis handicapés ainsi que des aides financières pour aider à la mise au travail de travailleurs handicapés.
Il est crée dans chaque département une commission technique dorientation et de reclassement professionnel. Cette commission est compétente pour :
reconnaître la qualité de travailleur handicapé
se prononcer sur lorientation de la personne handicapée
désigner les établissements ou les services concourant à la rééducation, au reclassement et à laccueil des adultes handicapés (la décision de la commission simpose à tout établissement ou service)
Apprécier si létat de la personne handicapée justifie lattribution de lallocation aux adultes handicapés et de lallocation compensatrice ou de lallocation au logement. Pour les personnes handicapées pour lesquelles le placement dans un milieu normal de travail savère impossible elles peuvent être admises dans un atelier protégé ou dans un centre daide par le travail.
Dispositions applicables aux services publics et entreprises publiques
Lobligation demploi des handicapés sapplique aux administrateurs de létat et de des collectivités locales ainsi quà leurs établissements publics quel que soit leur caractère, aux entreprises nationales déconomie mixtes et aux entreprises privées chargées dun service public
Circulaire n°75-414 du 18 novembre 1975
Schéma dimplantation des SES qui évolue : création de sections de taille réduite pour les zones rurales (suite à la décentralisation) de 64 ou 48 élèves
Circulaire n°76-156 et n°31 du 22 avril 1976
Composition et fonctionnement des commissions de léducation spéciale et des commissions de circonscription
Ces commissions sont compétentes à légard de tous les enfants et adolescents handicapés physiques, sensoriels ou mentaux de leur naissance à leur entrée dans la vie active et pour ceux qui ny entrent pas jusquà lâge de 20 ans.
Il convient de sefforcer à maintenir, grâce à toutes les actions de soutien appropriées, dans sa famille et sil est dâge à y être admis, de le placer ou de le maintenir dans un établissement scolaire normal.
Les commissions départementales de léducation spéciale ont pour compétence lorientation des enfants et des adolescents handicapés, ainsi que pour lattribution de lallocation déducation spéciale et de son complément. La loi sapplique aux seuls handicapés physiques, sensoriels ou mentaux. Normalement, ladmission dans les établissements de soin ou de cure, dans les maisons denfants à caractère sanitaire non spécialisé et dans les hôpitaux de jour ne relève pas des attributions des commissions. Mais le fait pour un enfant dy être admis nempêche pas que les commissions puissent être saisies en vue de reconnaître quil est handicapé.
Laccent est mis sur la priorité à donner aux mesures dintégration en milieu ordinaire déducation, de travail et de vie.
Les aides financières sont de deux ordres, lallocation déducation spéciale et la bourse denseignement dappoint et dadaptation.
Les commissions ont le pouvoir de décision à légard des établissements, à légard des organismes de prise en charge, à légard des enfants et des adolescents et de leurs parents sous réserve dune liberté de choix.
La révision des dossiers se fait tous les 2 ans pour les commissions de circonscription et tous les 5 ans pour les commissions départementales.
Pour mémoire, aucun dossier ne doit être constitué sans quun contact ait été établi avec la famille ou les responsables de lenfant.
Circulaire n°76-197 du 25 mai 1976
La prévention des inadaptations et les groupes daide psychopédagogique
Les classes de perfectionnement ne sont pas limitées à accueillir des enfants déficients intellectuels légers. Elles ont reçu des enfants en difficulté pour des raisons diverses. Désormais, on donnera la priorité aux actions de prévention et dadaptation (toute pédagogie est adaptation en même temps quelle est compensation). Il faut maintenir le plus que possible dans le milieu scolaire ordinaire.
Le GAPP permet une diminution sensible de la proportion des retards scolaires et des redoublements constatés, ainsi quune réduction importante de la demande en matière de placement à lintérieur des structures scolaires spécialisées. Léquipe du GAPP se compose de 3 instituteurs spécialisés : un psychologue scolaire, un maître chargé de réadaptations psychopédagogiques, un maître chargé des réadaptations psychomotrices.
Application de larrêté du 28 mars 1977
Pédagogie de soutien à lécole primaire pour les élèves des classes normales en partenariat avec les GAPP
La mise en uvre est de 4 types :
Circulaire n°77-124 du 28 mars 1977
Action de soutien et dactivités dapprofondissement dans les collèges (en français, maths, langues vivantes étrangères)
La notion de soutien est nouvelle dans les collèges : elle est liée à la réduction des inégalités et à un type de formation fondée sur un enseignement commun.
Circulaire n°79-389 et 50 AS du 14 novembre 1979
Rapport sur les CDES, CCPE , CCSD avec deux recommandations (sur les motivations de la saisine).
Circulaire n°82/2 et n°82-048 du 29 janvier 1982
Mise en uvre dune politique dintégration en faveur des enfants et adolescents handicapés
Lintégration des jeunes handicapés en milieu scolaire ordinaire a en effet été retenue parmi les priorités du plan intérimaire 1982-83.
Lintégration vise à favoriser linsertion sociale de lenfant handicapé en le plaçant le plus tôt possible dans un milieu ordinaire où il puisse développer sa personnalité et faire accepter sa différence. Elle lui permet ensuite de bénéficier dans les meilleures conditions dune formation générale et professionnelle favorisant lautonomie individuelle, laccès au monde du travail et la participation sociale. On parle de projet éducatif pour chaque enfant.
Note de service n°36-390 du 12 décembre 1986
Classes de 4ème et de 3ème technologique
Ceci se fait en même temps que la rénovation des collèges et lycées (pour amener 80% dune classe dâge au niveau du baccalauréat). Cela suppose une autre voie associant étroitement les lycées professionnels et les collèges, faisant une place importante à la technologie et cela est destiné principalement aux jeunes qui arrêtent leurs études au mieux après lacquisition dun CAP. La finalité de ces classes est de favoriser la motivation et la réussite scolaire. Cette refonte va avec une refonte des diplômes de brevet détudes professionnelles et certificat daptitude professionnelle.
Lobjectif est doffrir une voie daccès au deuxième cycle du secondaire. Il ne sagit donc pas dune classe à orientation professionnelle, encore moins dune structure daccueil pour les élèves en grande difficulté scolaire.
Arrêté du 9 janvier 1989
Nomenclature des déficiences, incapacités et désavantages
La nomenclature des déficiences, incapacités, désavantages est un lexique permettant de décrire les handicaps.
Inspirée étroitement de la classification internationale des handicaps proposée par lOMS, elle en suit les principes généraux et, en particulier, lorganisation selon trois axes : laxe des déficiences, laxe des incapacités, laxe des désavantages ou handicaps.
Objectifs et limites de la nomenclature, sa présentation.
Les déficiences : les déficiences intellectuelles, les autres atteintes du psychisme, les déficiences du langage et de la parole, de lappareil auditif, de lappareil oculaire, les déficiences viscérales, métaboliques, nutritionnelles, les déficiences motrices, esthétiques, celles liées à des causes générales.
Les incapacités concernant : le comportement, la communication, la locomotion, les manipulations, les soins corporels, lutilisation du corps dans certaines situations.
Les désavantages : indépendance physique, mobilité, occupations, scolarité, travail, indépendance économique, intégration sociale.
Définitions :
La déficience est une perturbation des structures ou fonctions anatomiques, physiologiques, ou psychologiques de lorganisme.
Lincapacité affecte la personne par une limitation des possibilités fonctionnelles ou des performances et des restrictions dactivité qui en résultent.
Le handicap est le désavantage qui résulte de la différence entre ce que la société attend de lindividu et ce quil est capable de faire, compte tenu de ses déficiences et des incapacités corrélatives.
Circulaire dorientation du 6 février 1989 n°89-036
Enseignements généraux et professionnels adaptés (EGPA)
Toujours dans la perspective de mener 80% dune classe dâge au baccalauréat, celle ci doit saccompagner pour les autres jeunes de lacquisition dune formation qualifiante de niveau V (rôle des SES et des EREA).
Suite au rapport de lOMS, on remet en cause le concept de déficience intellectuelle légère. Enfin, la volonté dintégrer le plus et le mieux possible les enfants handicapés dans les établissements ordinaires à des effets sur lorganisation des enseignements adaptés.
Les SES et les EREA constituent lune des voies visant à lacquisition par les jeunes dune formation et dune qualification leur permettant une insertion professionnelle au niveau V.
Dans cet esprit, les SES deviennent de véritables sections denseignement général et professionnel adapté (les SEGPA).
Lobjectif est de donner la possibilité aux élèves des enseignements adaptés dobtenir, ou dêtre en position favorable pour obtenir un diplôme attestant de leur qualification au niveau V. cest un enjeu pour le système éducatif.
Dans les classes de 6ème et de 5ème, lobjectif est de redonner confiance au jeune en ses propres possibilités et de lui permettre de maîtriser les connaissances et les méthodes indispensables à sa réussite scolaire et à la recherche ultérieure dune qualification. Ceci passe par lélaboration de leur projet de formation.
La 4ème et la 3ème : lorganisation pédagogique se fonde sur une collaboration interdisciplinaire entre les enseignements généraux, technologiques et professionnels et une ouverture sur la vie sociale et le monde du travail. Ceci favorise à tout moment de la scolarité du jeune son orientation vers le type denseignement le mieux adapté à la réalisation de son projet.
Ce changement passe par une actualisation de la carte des spécialités professionnelles proposées dans un secteur des enseignements adaptés et lattribution de moyens techniques appropriés.
La réflexion sera poursuivie sur trois domaines principaux :
Loi dorientation sur léducation du 10 juillet 1989 n°89-486
Léducation est la première priorité nationale. Elle contribue à légalité des chances. Les droit à léducation est garanti à chacun afin de lui permettre de développer sa personnalité, délever son niveau de formation initiale et continue, de sinsérer dans la vie sociale et professionnelle, dexercer sa citoyenneté.
Lintégration scolaire des jeunes handicapés est favorisée. Les établissements et services de soins et de santé y participent. Les élèves élaborent leur projet dorientation scolaire et professionnelle en fonction de leurs aspirations et de leurs capacités avec laide des parents, des enseignants, des personnels dorientation et des professionnels compétents.
La nation se fixe comme objectif de conduire dici 10 ans lensemble dune classe dâge au minimum au niveau du certificat daptitude professionnelle ou du brevet détudes professionnelles et 80% au niveau du baccalauréat.
Tout élève qui, à lissue de la scolarité obligatoire, na pas atteint un niveau de formation reconnu doit pouvoir poursuivre des études afin datteindre un tel niveau. Létat prévoira les moyens nécessaires, dans lexercice de ses compétences, à la prolongation de scolarité qui en découlera.
La scolarité de lécole primaire comporte trois cycles.
Les collèges dispensent un enseignement réparti sur deux cycles. Le droit au conseil en orientation et à linformation sur les enseignements et professions fait partie du droit à léducation. Lélève élabore son projet dorientation scolaire et professionnelle avec laide de létablissement et de la communauté éducative, notamment des enseignants et des conseillers dorientation, qui lui en facilitent la réalisation tant au cours de la scolarité quà lissue de celle-ci.
Lécole a pour rôle fondamental la transmission des connaissances. Si lécole ne peut abolir seule les inégalités qui marquent les conditions de vie des enfants et des jeunes, elle doit contribuer à légalité des chances. Elle permet à tous dacquérir un niveau de qualification reconnu grâce auquel ils pourront exprimer leurs capacités et entrer dans la vie active.
Ces missions conduisent à fixer les objectifs suivants :
Il convient donc de lutter contre lexclusion scolaire, de favoriser les actions médico-sociales et de léducation pour la santé : la lutte contre les inégalités passe par le dépistage précoce des handicaps (entrepris des lécole maternelle).
Lintégration scolaire et sociale des enfants et des adolescents handicapés devient une priorité. Celle-ci a été affirmée par la loi dorientation de 1975 en faveur des personnes handicapées.
Lélève est au centre du système éducatif. Les technologies modernes viennent au service de léducation.
Note de service n°89-271 du 24 août 1989
Relations entre les commissions de léducation spéciale de divers départements. Il sagit de mettre en uvre une véritable politique de travail concerté et déchanges.
Circulaire du 30 octobre 1989
Modification des conditions de la prise en charge des enfants ou des adolescents déficients intellectuels ou inadaptés par les établissements et services déducation spéciale.
A lire individuellement.
Circulaire n°90-039 du 15 février 1990
Le projet décole
La loi du 10 juillet 1989 fait lobligation à chaque école délaborer un projet qui définisse les modalités particulières de mise en uvre des objectifs et des programmes nationaux. Le présente circulaire a pour objet daide à construire ce projet.
Lintérêt et le rôle du projet décole :
Démarches et éléments du projet décole :
Le projet décole repose sur une analyse des besoins. Le point sur la situation de lécole fera apparaître :
Le projet décole doit fortement articuler les actions proprement scolaires et les actions à finalité éducative plus large. Il faut aussi penser au dispositif dévaluation du projet.
Circulaire n°90-065 du 20 mars 1990
Enseignements généraux et professionnels adaptés : admission et orientation scolaire des élèves
Il sagit pour les élèves de SES et EREA dobtenir ou dêtre en position favorable pour obtenir un diplôme attestant de leur qualification au niveau V.
Les CDES doivent veiller à ce que les SES et EREA soient des instruments de recours et de promotion pour les élèves handicapés ou le plus en difficulté.
Instances et procédures de recrutement :
Circulaire n°90-082 du 9 avril 1990
Mise en place des réseaux daides spécialisées aux élèves en difficulté
Certains élèves éprouvent des difficultés à satisfaire aux exigences dune scolarité normale, difficultés qui ne peuvent être considérées comme des handicaps avérés.
Ces dispositions nouvelles doivent permettre aux responsables départementaux dorganiser les actions daide spécialisée, compte tenu des besoins locaux, de leur évolution et des moyens mis à leur disposition.
Les aides spécialisées
Leurs caractéristiques :
Les aides spécialisées sinsèrent dans lensemble des actions de prévention des difficultés que peuvent éprouver les élèves à lécole. elles favorisent le perfectionnement et lajustement des techniques, la pertinence de linterprétation des faits, ainsi que lélaboration différenciée des conduites et des stratégies des actions éducatives et pédagogiques adaptées aux individus et aux groupes. Ces interventions prennent effet avant que des difficultés quelque fois mineures, ne saccentuent et ne deviennent durables. Cet aspect de la prévention prend une particulière importance dans le cycle des apprentissages premiers et celui des apprentissages. Les aides spécialisées sont sélectives.
Nature et formes des aides spécialisées :
Si leurs finalités sont identiques, les aides spécialisées sont mises en uvre selon deux modalités :
Toute aide donne lieu à la production dun document qui :
le réseau et les écoles
il implique une collaboration étroite et une information réciproque entre les enseignants, les intervenants spécialisés, les parents, le médecin de santé scolaire, les infirmières et assistantes sociales scolaires et les travailleurs sociaux.
Le réseau dans la circonscription
LIDEN est responsable de lensemble des réseaux daides implantés dans sa circonscription.
Les intervenants spécialisés
Les personnels qui participent aux activités dun réseau sont :
circulaire n°90-091 du 23 avril 1990
Education spécialisée et intégration scolaire des enfants ou adolescents handicapés
Ces nouvelles annexes ont des objectifs dintégration socioprofessionnelle. Il sagit de la mise en uvre des moyens nécessaires aux soins et soutiens spécialisés, soit au sein de létablissement médico-éducatif, soit à lappui de lintégration scolaire des enfants et des adolescents handicapés.
La circulaire n°89-22 du 15 septembre 1989 indique le caractère primordial du développement des services déducation spéciale et de soins à domicile pour la réorientation de lappareil déducation spéciale vers le soutien en milieu ordinaire (soutiens éducatifs, médicaux, paramédicaux ou psychologiques appropriés). Les nouvelles dispositions des annexes marquent la volonté de maintenir les enfants ou adolescents handicapés dans leur milieu, chaque fois que cela est possible. La volonté du législateur de favoriser lintégration scolaire des jeunes handicapés et dy faire participer les établissements et services de soins et de santé est affirmée dans la loi dorientation du 10 juillet 1989 et du 30 juin 1975.
Lévolution des mentalités et des comportements à légard des handicaps, la volonté manifestée, notamment par de nombreuses familles, de faire vivre ensemble, le plus possible, les enfants ou adolescents handicapés et les autres jeunes scolarisés, doivent être prises en compte et soutenues.
Décret n°90-788 du 6 septembre 1990
Organisation et fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires
Léquipe éducative (article 21) :
Elle est composée des personnes auxquelles incombe la responsabilité éducative dun élève ou dun groupe délèves. elle comprend le directeur de lécole, le ou les maîtres et les parents concernés, les personnels du réseau daides spécialisées intervenant dans lécole, éventuellement le médecin chargé du contrôle médical scolaire, linfirmière scolaire, lassistante sociale et les personnels médicaux ou paramédicaux participant à des actions dintégration denfants handicapés dans lécole.
Elle est réunie par le directeur chaque fois que lexamen de la situation dun élève ou dun groupe délèves lexige.
Les parents peuvent se faire accompagner ou remplacer par un représentant dune association de parents délèves de lécole ou par un autre parent délève de lécole.
Des pédagogies appropriées, des aides spécialisées, des enseignements dadaptation sont mis en uvre pour répondre aux besoins délèves en difficulté ou malades, éventuellement sur prescription des commissions de léducation spéciale.
Suivant le problème traité, son degré de difficulté, ces interventions peuvent être réalisées par les maîtres des classes fréquentées par lélève, par des maîtres spécialisés ou par des spécialistes extérieurs à lécole. elles donnent lieu, le cas échéant, à lattribution de bourses denseignement dadaptation. elles se déroulent pendant tout ou partie de la semaine scolaire. Elles peuvent être également dispensées dans des établissements sociaux ou médicaux.
Une éducation spéciale est dispensée aux élèves dont la nature ou la gravité du handicap rend indispensable la mise en uvre de pratiques pédagogiques spécifiques, et sil y a lieu, thérapeutiques. Elle est dispensée dans des structures daccueil particulières, qui peuvent être annexées à des écoles, regroupées en écoles spéciales ou intégrées à des établissements médicaux éducatifs.
Circulaire n°90-340 du 14 décembre 1990
Organisation des enseignements généraux et professionnels adaptés
Le présent texte a pour objet de préciser les orientations dans les domaines suivants :
Les enseignements généraux et professionnels adaptés sinscrivent dans le cadre des enseignements du second degré. Ces enseignements doivent permettre de valider tout ou partie dune qualification professionnelle de niveau V par référence au diplôme d la formation professionnelle.
Les élèves admis en SES ou en EREA peuvent y accomplir un cursus complet de formation au cours duquel sont mis en uvre :
Lorganisation des études dans une perspective de formation qualifiante suppose que les SES et les EREA développent des relations institutionnelles avec :
Les champs professionnels sont ceux des certificats daptitude professionnelle (CAP) existants.
Le choix des formations se fait en prenant en compte :
Pour les deux premières années, lenseignement est assuré par des instituteurs spécialisés titulaires du CAPSAIS F.
Leur enseignement est complété par lintervention de professeurs du collège pour des actions disciplinaires et plus particulièrement en EPS, dans les disciplines expérimentales et en technologie.
La durée hebdomadaire de lenseignement dont bénéficient les élèves des deux premières années est de 27 heures.
Le second cycle des EGPA est à dominante technologique et professionnelle. Ces années terminales visent une qualification des élèves dans le cadre des exigences requises par les certifications de niveau V (ajustement des projets individuels de formation).
La durée hebdomadaire de lenseignement dont bénéficient les élèves du cycle terminal est de
30 heures.
Les méthodes pédagogiques mises en uvre sont adaptées à la diversité des élèves.
Une pédagogie adaptée cherche au-delà des performances actuelles des élèves, la mise à jour dun fonctionnement intellectuel différencié selon les activités, et le développement systématique du potentiel dapprentissage.
Lun des objectifs éducatifs est la recherche de la plus grande autonomie possible dans la vie personnelle et sociale, dans les activités physiques, intellectuelles, professionnelles et culturelles. Même si des élève semblent stagner dans les premiers apprentissages, ils ont des motivations, des expériences et des capacités dabstraction que nont pas des enfants ; on ne peut se contenter de fonder des programmes et des progressions sur une logique " du plus simple au plus complexe " ou sur un cheminement denseignement primaire fondé sur lévolution psychologique de lenfance.
La construction des programmes ne peut supprimer a priori lenseignement de contenus essentiels ou des disciplines de base proposées dans les autres cycles secondaires.
Une pédagogie de lactivité et de labstraction permet aux élèves de découvrir des règles daction et de prendre conscience de leur propre manière dapprendre.
Les formations GPA conduisent les élèves à acquérir les connaissances et les compétences leur permettant denvisager dès que possible lobtention du CAP.
La pratique de lévaluation des connaissances se fait par un livret de compétences qui permet lajustement du projet individuel de formation aux référentiels du CAP.
Circulaire n°91-018 du 28 janvier 1991
Orientation à lissue de la classe de 5ème et accueil de tous les élèves dans le cycle dorientation
Le collège prend la suite des apprentissages fondamentaux de lécole primaire. Il est un espace dintégration sociale privilégié qui doit permettre à chacun délaborer son projet personnel de formation.
Le cycle dorientation est composé des 4ème et 3ème et des 4ème techno et 3ème techno.
Les deux années que comprend le cycle dorientation permettent à lélève de construire son projet personnel.
La classe de 5ème est une fin cycle au-delà duquel deux possibilités sont possibles : redoublement, 4ème ordinaire ou technologique.
Suppression des classes CPPN en 1992. Orientation CAP à lissue de la classe de 5ème avec accord des parents jusquà lannée 1993 incluse. Mise en place des 4ème daide et de soutien (4èmeAS).
La pédagogie du contrat devrait permettre à chaque élève de définir, au vu du bilan initial et des progrès réalisés, son projet personnel de formation et dorientation. lobjectif est damener chaque élève à intégrer une formation qualifiante.
Création des classes de 3ème insertion : cette classe nouvelle aura pour fonction daccueillir les élèves pour qui la classe de 4ème na pas été suffisante pour une remise à niveau des connaissances. A partir de la rentrée 1994, laccès au CAP se fait désormais à lissue de la 3ème dont la 3ème dinsertion.
Circulaire n°91-302 du 18 novembre 1991
Intégration scolaire des enfants et adolescents handicapés
La pédagogie différenciée et ladaptation des enseignements aux rythmes des enfants apportent aux actions dintégration un cadre des plus favorable.
Les conditions sont désormais réunies pour que lintégration scolaire ne soit plus le reflet dactions ponctuelles mais la mise en uvre dune politique convergente assurant à lenfant et à ladolescent handicapés le droit à un accueil et à une scolarisation en milieu scolaire ordinaire. Cette intégration permet une meilleure insertion professionnelle et sociale des adultes handicapés. Elle apporte à lécole un enrichissement dans ses objectifs et finalités. Elle favorise les échanges entre des jeunes et la reconnaissance réciproque des différences. Elle crée des conditions propices à lamélioration de rapports humains et sociaux et développe la notion de citoyenneté.
La présente circulaire a pour objet dencourager et de faciliter les actions dintégration.
Lintégration en milieu scolaire est fondée sur les capacités réelles ou attendues dun jeune handicapé. Elle nécessite généralement pendant ou hors le temps scolaire et dans un cadre conventionnel , le soutien éducatif ou thérapeutique de professionnels quils appartiennent au secteur public, aux services et établissements déducation spéciale ou quils soient de statut libéral.
Lélève doit être capable dune part dassumer les contraintes et exigences minimales quimplique la vie scolaire et, dautre part, davoir acquis ou être en voie dacquérir une capacité de communication et de relation aux autres compatible avec les enseignements scolaires et la situation de vie et déducation collective. Le projet pédagogique, éducatif et thérapeutique, institué par la circulaire du 29 janvier 1983, précisera, pour chaque élève intégré, les objectifs visés et les moyens mis en uvre.
Lécole, le collège, le lycée ont la mission daccueillir en intégration scolaire les élèves handicapés qui relèvent de leur secteur de recrutement.
La mise en uvre dune politique dintégration amènera nombre denfants et dadolescents jusqualors accueillis dans les établissements spécialisés à être intégrés dans les structures de léducation nationale. Il nexiste pas de règle définie en ce qui concerne les formes de lintégration puisque chaque intégration répond aux besoins particuliers dun élève handicapé. Il est rappelé que cette intégration peut être individuelle ou collective, à temps partiel ou à temps plein, mis en uvre dans une classe ordinaire ou spécialisée et quelle peut faire lobjet dactions de soutiens extérieurs.
Lintégration étant un processus dynamique, la formule à temps partiel pourra être une étape vers une intégration à temps plein tandis que lintégration collective en classe spéciale pourra conduire à une intégration en classe ordinaire , même à temps partiel. Il convient déviter que les classes spécialisées deviennent des structures ségrégatives.
Les commissions déducation spéciale garantissent la mise en uvre des projets individuels institués par la circulaire du 29 janvier 1983. Elles suivent la mise en uvre des projets dintégration qui concrétisent leurs décisions.
Circulaire n°91-304 du 18 novembre 1991
Scolarisation des enfants handicapés à lécole primaire. Classes dintégration scolaire (CLIS)
Les classes dintégration scolaire (CLIS) ont été créées par la circulaire n°91-304 du 18 novembre 1991 qui définissait les conditions de scolarisation des enfants handicapés à lécole primaire. Ces classes ont vocation à se substituer progressivement aux classes spéciales : classes de perfectionnement, classes pour handicapés sensoriels, classes pour handicapés moteurs...
Ainsi depuis 1991, des classes dintégration se mettent en place en fonction des situations locales, des structures existantes, et des politiques départementales conduites dans ce domaine. On peut observer louverture de :
· CLIS 1 : pour enfants atteints dun handicap mental
· CLIS 2 : pour enfants atteints dun handicap auditif
· CLIS 3 : pour enfants atteints dun handicap visuel
· CLIS 4 : enfants atteints dun handicap moteur
Les classes dintégration scolaire 2, 3, 4 existaient déjà sous forme de classes spécialisées implantées dans certaines écoles et nont connu que quelques aménagements pour entrer en conformité avec le nouveau dispositif. En revanche, les CLIS 1 sont des structures assez nouvelles qui présentent des caractéristiques spécifiques puisquelles accueillent des élèves ayant un handicap mental avéré. Certes, les classes de perfectionnement avaient été conçues pour accueillir une partie de cette population délèves mais lapplication des normes de la nomenclature récentes des déficiences, incapacités et désavantages définie par larrêté du 9 janvier 1989 restreint le champ du handicap mental et, en permettant de caractériser les enfants relevant de CLIS, elle crée une situation nouvelle pour la plupart des élèves admis jusqu'à présent dans les classes de perfectionnement.
Un objectif : laccueil des élèves handicapés à lécole primaire
La circulaire définit les conditions de cet accueil. Demblée, elle annonce que " lobjectif des CLIS est de permettre aux élèves handicapés de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire ", grâce à une scolarité adaptée à leur âge, à leurs capacités, à la nature et à limportance de leur handicap. Elles sont ouvertes en école élémentaire, exceptionnellement en école maternelle.
Il est rappelé en corollaire que ces classes ne remettent pas en cause les intégrations individuelles et directes, déjà réalisées, de certains élèves handicapés dans les classes ordinaires.
Des classes nouvelles, tenues par des maîtres spécialisés et formés
Les CLIS se substituent aux classes spéciales, notamment aux classes de perfectionnement, et leffectif des élèves quelles accueillent a été progressivement réduit, pour atteindre un maximum de 12 élèves en 1994.
Elles doivent être tenues par des maîtres titulaires du certificat daptitude aux actions pédagogiques spécialisées dadaptation et dintégration scolaires (CAPSAIS) option E ou D, " loption D est préférée lorsquun nombre important délèves est pris en charge par un établissement spécialisé ou bénéficie des aides dun service déducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) ".
Les élèves accueillis : des enfants dont le handicap est avéré
Les CLIS accueillent des enfants dont le handicap a été reconnu par une commission déducation spéciale. La circulaire précise différents cas :
· soit ce sont des élèves handicapés qui ne peuvent, dans limmédiat, être accueillis dans une classe ordinaire, et pour lesquels une admission en établissement spécialisé ne simpose pas ;
· soit ce sont des élèves handicapés, pris en charge par un service ou par un établissement spécialisé.
Les procédures dadmission des élèves en CLIS
Ladmission des élèves en CLIS est prononcée par la commission de circonscription du préscolaire et de lélémentaire (CCPE), la décision de la commission départementale d éducation spéciale (CDES) est requise, notamment lorsquune prise en charge financière doit être assurée pour lintervention dun service de soins spécialisés.
La procédure dadmission fait partie intégrante des dispositions relatives au fonctionnement de la classe, puisque la circulaire prévoit que lenseignant de la CLIS donne son avis sur laccueil de chaque élève et informe la commission compétente sur la composition de sa classe ainsi que sur son projet pédagogique. Enfin, il est précisé que le suivi de lintégration rend nécessaire une révision annuelle de la situation des élèves.
Une démarche résolue dintégration
Les CLIS participent activement à la réalisation de la politique dintégration des enfants handicapés. Classes à part entière des écoles où elles sont implantées, elles constituent un lieu dintégration collective de leurs élèves et doivent corriger les effets ségrégatifs pouvant être induits par un placement spécialisé. En outre, par la participation de certains élèves à des activités dautres classes de lécole, elles deviennent des tremplins pour des intégrations individuelles. Cet aspect du fonctionnement est mentionné à plusieurs reprises dans la circulaire.
Des classes à pédagogie adaptée et rénovée
La circulaire définit avec précision les conditions de mise en uvre dune pédagogie appropriée. Celle ci est centrée sur la pédagogie du projet : projet pour le groupe-classe mais aussi projet individualisé, afin de définir pour chaque élève et en fonction de ses possibilités, des objectifs dapprentissage en regard des contenus denseignement de lécole primaire. Concrétisé par un document écrit, le projet personnalisé doit intégrer les aides spécialisées assurées en étroite liaison avec les actions déducation.
En outre, le projet décole doit prendre explicitement en compte lintégration collective des élèves handicapés réalisée par la CLIS et prévoir les modalités essentielles du fonctionnement de celle-ci.
Une éducation associée à des actions de soins spécialisés
Le handicap des élèves de CLIS étant reconnu, il a paru nécessaire de leur offrir les actions éducatives, rééducatives, voire thérapeutiques dont ils pourraient bénéficier dans un établissement daccueil, et qui doivent alors être dispensées par des intervenants spécialisés. Ces actions appellent la passation de conventions entre lécole et les établissements ou services spécialisés concernés. Pour assurer des liens fonctionnels, il est prévu la participation des maîtres de la CLIS aux réunions de synthèse de ces services. Ainsi, le fonctionnement de la CLIS sinscrit dans une prise en charge globale des élèves et dans la mise en uvre dune véritable politique de partenariat. Le projet décole doit prendre en compte les conditions techniques dans lesquelles les actions pédagogiques, éducatives et rééducatives ont été arrêtées par la procédure conventionnelle.
Circulaire n°91-303 du 18 novembre 1991
Scolarisation des enfants accueillis dans des établissements à caractère médical, sanitaire ou social
Etablissements à caractère médical :
Il sagit dassurer la scolarisation pendant les temps dhospitalisation, soit en favorisant la constitution de groupes denfants et dadolescents dans létablissement de soins, soit en proposant un enseignement individualisé auprès du malade. Lobjectif est damener chacun deux à une activité intellectuelle et scolaire correspondant à son âge et à ses possibilités.
A domicile :
Il sagit de mettre en place, quand cest nécessaire, un dispositif pour assurer une scolarité à domicile, le plus souvent provisoire, mais essentielle pour assurer le suivi et préparer le retour au système scolaire ordinaire.
Le projet scolaire pose le principe dun " projet global individualisé " pour ces élèves : ce sont des contrats harmonisant soin et enseignement, passés entre lenfant ou ladolescent, sa famille, les équipes médicales et les enseignants responsables de son suivi.
Il faut viser à une scolarisation en milieu ordinaire, chaque fois que possible. A ce titre, les enseignants affectés dans les établissements sociaux qui conservent une structure scolaire tout en organisant une scolarisation extérieure pourront avoir également pour mission dassurer le suivi indispensable, les liaisons nécessaires avec les écoles ou établissements, les réseaux daides spécialisées aux élèves en difficulté, les CIO.
Le projet scolaire veillera à diversifier les réponses pédagogiques et éducatives aux besoins recensés.
Lenseignant, à lintérieur de létablissement, au sein dune équipe pédagogique, collabore avec les équipes médicales et/ou éducatives. A lextérieur de létablissement, il prépare et organise le suivi scolaire, la réinsertion ou lintégration, ce qui nécessite de sa part une connaissance approfondie du système éducatif.
Circulaire n°95-124 du 17 mai 1995
Intégration scolaire des préadolescents et adolescents présentant des handicaps au collège et au lycée
Les élèves présentant un handicap mental doivent témoigner , pour permettre leur participation en milieu scolaire ordinaire, dune capacité de communication, de socialisation et faire preuve dune dynamique de progrès dans les apprentissages scolaires en rapport avec les apprentissages fondamentaux du collège. La mise en uvre de lintégration repose sur deux éléments fondamentaux importants : la convention dintégration et le projet individuel dintégration.
Parce que cet enjeu concerne lensemble du collège et du lycée, cette politique dintégration doit être inscrite dans le projet détablissement, avec tous les moyens daccompagnement quelle requiert.
Pour un élève présentant un handicap mental, un dispositif particulier pourra être mis en place dans létablissement : lunité pédagogique dintégration (UPI).
La CDES ou la CCSD, selon le cas, vérifie que les conditions de laccompagnement nécessaire à la réalisation du projet individuel dintégration de lélève handicapé sont réunies dans létablissement daccueil.
Un soin tout particulier sera apporté à lélaboration du projet individuel dintégration et à la rédaction de son volet pédagogique. La place réservée aux activités scolaires devra être bien précisée par rapport à celle des actes de soins et de rééducation.
Circulaire n°95-125 du 17 mai 1995
Mise en place de dispositifs permettant des regroupements pédagogiques dadolescents présentant un handicap mental : les UPI
Cette intégration dans le second degré se fait par le biais des unités pédagogiques dintégration (les UPI).Tout comme pour la CLIS, larticulation de différents projets organise le fonctionnement de lUPI :
· le projet détablissement qui " prend explicitement en compte le dispositif dintégration collective des jeunes handicapés réalisée par les UPI "(circulaire du 17 mai 1995) ;
· le projet pédagogique et éducatif de lUPI " qui doit préciser les buts pédagogiques et les objectifs généraux poursuivis et permettre à chacun de percevoir son appartenance au groupe, tout en favorisant la prise de conscience individuelle de son identité propre " ;
· le projet individualisé dintégration et de formation conçu pour chaque élève de lUPI et qui comporte notamment " lemploi du temps précisant le temps passé en UPI et le type de travail effectué, celui passé en intégration dans les classes du collège, les activités conduites avec des collégiens ordinaires, le temps passé dans les classes ou les ateliers dune SEGPA, dun IMPRO ".
les UPI accueillent les préadolescents ou des adolescents âgés de 11 à 16 ans dont le handicap a été reconnu par la CDES ou la CCSD.
La situation des élèves est révisée tous les ans par la commission compétente.
Les élèves admis dans les UPI sont des jeunes présentant différentes formes de handicap mental :
Les élèves doivent manifester des possibilités cognitives même si elles peuvent apparaître dans linstant limitées. Ils doivent pouvoir tirer profit de ce mode particulier de scolarisation, sans que celui-ci entraîne chez eux des souffrances telles que ces dernières poseraient naturellement les limites de laction intégrative. Lélève admis dans une UPI doit se situer dans une dynamique de progrès lui permettant de poursuivre des apprentissages de nature scolaire.
Par ailleurs, il doit être capable dassumer les contraintes et les exigences minimales de comportement quimplique la vie au collège, et avoir acquis une capacité de communication compatible avec des enseignements scolaires, les situations de vie et déducation collective.
Les enseignants chargés de la coordination pédagogique et des prises en charges collectives des UPI sont :
Laction pédagogique entreprise dans les UPI a pour objectif le développement optimal des capacités cognitives, de lefficience scolaire, de la sensibilité, du sens de la coopération, de la solidarité et du civisme.
Les compétences individuelles sévalueront en terme de savoirs et de savoir-faire en référence aux objectifs fixés par les textes définissant les apprentissages fondamentaux.
LUPI assure une mission dintégration qui répond aux objectifs de linstitution scolaire, et prolonge ceux des établissements et services spécialisés dans le souci commun de limiter les effets ségrégatifs des placements spécialisés.
Le projet détablissement intègre un projet spécifique à ce dispositif.
Le collège daccueil doit signer une convention avec un SESSAD dépendant dun établissement type institut médico-pédagogique/institut médico-professionnel (IMP/IMPRO), de préférence à un centre de soins indépendant dune structure de formation spécialisée générale et professionnelle.
Certains élèves affectés en UPI peuvent avoir bénéficié daides individuelles apportées par des spécialistes du secteur privé.
Leffectif des UPI des collèges est limité à 10 élèves.
Circulaire n°95-127 du 17 mai 1995
Etablissements régionaux denseignement adapté
Les EREA sont des établissements publics locaux denseignement (EPLE), qui à partir de la rentrée scolaire 95-96, sont appelés à devenir progressivement des lycées denseignement adapté (LEA). Leur public est constitué délèves présentant une ou plusieurs caractéristiques :
Les EREA/LEA permettent à des adolescents en difficulté ou présentant des handicaps délaborer leur projet dorientation et de formation ainsi que leur projet dinsertion professionnelle et sociale en fonction de leurs aspirations et de leurs capacités, par lindividualisation des durées et des parcours de formation.
Les EREA/LEA :
Lencadrement des élèves est en moyenne pour les internes de 8 élèves, (en différenciant les sexes), et de 25 pour les demi-pensionnaires.
Pour garantir une meilleure prise en charge éducative, pédagogique et psychopédagogique de chaque jeune, lEREA/LEA a recours, dans et hors de létablissement, à des aides spécifiques du secteur social, médical et psychologique selon les possibilités de son environnement.
Circulaire n°96-167 du 20 juin 1996
Les enseignements généraux et professionnels adaptés dans le second degré
(voir résumé réalisé par Danielle et Candice)
circulaire n°98-120 du 12 juin 1998
classes relais en collège
le public concerné par les classes relais est constitué délèves de collège, faisant parfois lobjet dune mesure judiciaire dassistance éducative, qui sont entrés dans un processus évident de rejet de linstitution scolaire et qui ont même souvent perdu le sens des règles de base qui organisent leur présence et leur activité au collège.
Ce désintérêt profond vis-à-vis du travail scolaire peut également se manifeste par une extrême passivité, une attitude de repli et dautodépréciation systématique, un refus de tout investissement réel et durable. Pour autant ces élèves ne relèvent pas de lenseignement adapté ou spécialisé.
La finalité essentielle des classes relais consiste à favoriser, par un accueil spécifique temporaire, une réinsertion effective des élèves concernés dans une classe ordinaire de formation, sous statut scolaire ou sous contrat de travail (apprentissage, contrat de qualification etc.). dans cette perspective, lorganisation dune classe relais vise un double objectif de resocialisation et de rescolarisation, éléments indissociables pour quun jeune puisse reconstruire une image positive de lui-même et élaborer un projet authentique de formation.
La classe relais est nécessairement rattachée à un collège et accueille des élèves provenant en général de plusieurs collèges, selon une répartition par zone ou par bassin de formation.
La durée de fréquentation dune classe relais peut varier de quelques semaines à plusieurs mois, sans toutefois excéder une année scolaire. Dès laccueil de lélève dans la classe relais, il convient de procéder à un bilan individualisé.
Lemploi du temps doit se rapprocher progressivement dun emploi du temps habituel de collégien.
Une évaluation permanente doit permettre les ajustements dans lorganisation, le fonctionnement, voire la suppression des classes relais, quentraîne nécessairement la maturation des projets initiaux.
Circulaire n°98-129 du 19 juin 1998
Orientations pédagogiques pour les enseignements généraux et professionnels adaptés dans le second degré
Ladaptation, les enseignements adaptés : définition
Les méthodes pédagogiques utilisées prennent en compte les difficultés rencontrées par chaque élève (elles ne fixent aucun a priori au développement de son sujet de formation).
Ladaptation des enseignements passe par laménagement des situations, des supports et des rythmes dapprentissage. Elle passe aussi par lajustement des méthodes pédagogiques et des approches didactiques, la modification des contextes et des conditions où les apprentissages sont proposés.
Ladaptation des enseignements doit conduire à des pratiques de différenciation et dindividualisation pédagogique.
La pratique du projet (" contrats pédagogiques " dobjectifs et de durée limités) permet de redonner aux élèves un rôle dacteur dans leur formation et de restaurer leur confiance en eux indispensable à tout apprentissage. Lutilisation de démarches et techniques de remédiation diverses articulée à une réflexion pédagogique densemble contribue aussi à une réussite des élèves.
Un accompagnement individuel, le soutien dun référent privilégié et un suivi au-delà de la SEGPA sont assurés aux élèves.
Lorganisation de stages en entreprise favorise laccès à la qualification et linsertion sociale et professionnelle des élèves (le partenariat doit donc être développé). Le projet de la SEGPA se doit dêtre le fruit de la réflexion de l équipe pédagogique qui en est le garant. Ce projet sarticule avec celui du collège.
Il convient donc deffectuer une prise en charge personnalisée des élèves dés leur entrée en 6ème. Celle-ci doit permettre aux élèves dacquérir la plus grande autonomie dans leur vie délève et retrouver une image positive deux-mêmes pour accomplir leur parcours de formation.
Le processus dapprentissage est centré sur lélève
Les situations de recherche ou de résolution de problèmes sont les plus à même de permettre à lenseignant de repérer les difficultés et les potentialités de lélève et daider celui-ci à en prendre conscience.
Les situations dentraînement permettent quant à elles la consolidation des compétences et des connaissances acquises et leur utilisation dans des contextes suffisamment variés pour permettre leur réinvestissement.
Quelles évaluations ?
Une évaluation formative qui aide les élèves à prendre conscience de ses capacités et de ses lacunes.
Lévaluation portant sur des compétences précises permet quant à elle de renseigner périodiquement le livret de compétences de lélève. Elle est un bilan, une mise au point (support à de nouveaux contrats pédagogiques).
Objectifs du cycle | Lélève doit | |
6ème SEGPA |
sapproprier des savoirs en redynamisant les apprentissages (ladaptation des enseignements) |
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5ème SEGPA 4ème SEGPA |
se familiariser avec les démarches de lélaboration et de la réalisation dun projet technique en 4ème :
découvrir progressivement le monde du travail ces deux derniers points aidant à la réalisation du projet de formation |
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3ème SEGPA |
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avoir acquis
(général et professionnel) des compétences lui
permettant daccéder à une formation diplômante avoir été en mesure de passer le CFG avoir précisé son orientation :
|
Il est essentiel de proposer aux élèves des enseignements qui leur donnent les connaissances essentielles pour accéder à la culture de leur époque.
Textes et réglementations en rapport avec les SES/SEGPA/EREA/LEA
Loi du 15 avril 1909
Les classes de perfectionnement
Ordonnance n°59-45 du 6 janvier 1959
Obligation dinstruction jusquà 16 ans
Circulaire n°IV-67-530 du 27 décembre 1967
Organisation et fonctionnement des sections déducation spécialisée créées dans le cadre des CES par laccueil des déficients intellectuels légers
Circulaire n°74-148 du 19 avril 1974
Obligation de service des personnels de léducation spéciale et de ladaptation
Loi n°75-534 du 30 juin 1975
Orientation en faveur des personnes handicapées
Circulaire n°75-414 du 18 novembre 1975
Adaptation de la carte scolaire compte-tenu de la définition de collèges et de sections déducation spécialisées de tailles réduites
Circulaire n°76-156 et n°31 du 22 avril 1976
Composition et fonctionnement des commissions de léducation spéciale et des commissions de circonscription
Circulaire n°82/2 et n°82-048 du 29 janvier 1982
Mise en uvre dune politique dintégration en faveur des enfants et adolescents handicapés
Note de service n°36-390 du 12 décembre 1986
Préparation de la rentrée 87. Classes de 4ème et 3ème technologique
Décret n°87-415 du 15 juin 1987
Création du CAPSAIS
Arrêté du 9 janvier 1989
Nomenclature des déficiences, incapacités et désavantages
Circulaire dorientation n°89-036 du 6 février 1989
Enseignements généraux et professionnels adaptés
Loi dorientation n°89-486 du 10 juillet 1989
Orientation sur léducation
Circulaire du 30 octobre 1989
Modification des conditions de la prise en charge des enfants ou adolescents déficients intellectuels ou inadaptés par les établissements et services déducation spéciale
Circulaire n°90-065 du 20 mars 1990
Enseignements généraux et professionnels adaptés : admission et orientation scolaire des élèves
Circulaire n°90-091 du 23 avril 1990 (nouvelles annexes XXIV au décret du 9 mars 1956)
Education spécialisée et intégration scolaire des enfants ou adolescents handicapés
Circulaire n°90-340 du 14 décembre 1990
Organisation des enseignements généraux et professionnels adaptés
Circulaire n°91-018 du 28 janvier 1991
Orientation à lissue de la classe de 5ème et accueil de tous les élèves dans le cycle dorientation
Circulaire n°91-302 du 18 novembre 1991
Intégration scolaire des enfants et adolescents handicapés
Circulaire n°91-303 du 18 novembre 1991
Scolarisation des enfants et adolescent accueillis dans les établissements à caractère médical, sanitaire ou social
Circulaire n°92-061 du 20 janvier 1992 (complément à la circulaire n°91-018 du 28 janvier 1991)
Accueil des élèves au cycle dorientation
Circulaire n°95-124 du 17 mai 1995
Intégration scolaire des préadolescents et adolescents présentant des handicaps au collège et au lycée
Circulaire n°95-125 du 17 mai 1995
Mise en place de dispositifs permettant des regroupements pédagogiques dadolescents présentant un handicap mental : les UPI
Circulaire n°95-127 du 17 mai 1995
Etablissements régionaux denseignement adapté
Arrêté du 22 novembre 1995
Relatif aux programmes de la classe de 6ème des collèges
Circulaire n°96-167 du 20 juin 1996
Enseignements généraux et professionnels adaptés dans le second degré
Arrêté du 10 janvier 1997
Relatif aux programmes de 5ème et 4ème
Décret n°97-425 du 25 avril 1997
Rénovation du CAPSAIS
Circulaire n°98-120 du 12 juin 1998
Classes relais en collège
Note de service n°98-128 du 19 juin 1998
Mise en uvre de la rénovation des enseignements généraux et professionnels adaptés dans le second degré
Circulaire n°98-129 du 19 juin 1998
Orientations pédagogiques pour les enseignements généraux et professionnels adaptés dans le second degré
Aline Freys